Le 15 août 1917, le trois-mâts cap-hornier nantais Vauban quittait San Francisco avec vingt-
six hommes d’équipage à son bord, une cargaison de 3000 tonnes de sacs de blé
et…une caisse contenant 300 kilos d’or en lingot.
Seul le capitaine connaissait le contenu de la caisse et
était tenu au secret, la guerre faisait rage sur le vieux continent et le Trésor
Américain cherchait par tous les moyens à éviter la publicité autour des ses
transferts de fonds vers l’Europe.
C’était sans compter sur les risques inhérents à la
navigation. La fin du voyage est connue, le Vauban
arriva dans les atterrages de Belle îles le 12 novembre 1917 et se dirigea vers
la rade des Charpentiers pour y prendre remorque et rejoindre le port de Saint-Nazaire.
La cargaison et la fameuse caisse étaient destinées à rejoindre le cantonnement
américain qui était stationné depuis peu dans le port breton.
Dans la soirée du 12, les vents orientés nord nord-ouest commencèrent
à fraîchir. La cargaison ripât, le voilier prit de la bande et fut
littéralement assailli par la tempête durant toute la nuit, le naufrage ne put
être évité. L’équipage réussit à fuir le trois-mât en perdition à l’exception
du capitaine qui sombra avec son navire.
Un document d’archive inédit a récemment refait surface
relatant l’histoire de ce « trésor des cap-horniers ». Le contexte de l’époque et
le secret entourant l’expédition ont fait que ce trésor a fini par sombrer dans
l’oubli.
L’épave du Vauban
gît par 52 mètres de fond à l’ouvert de la baie de la Baule. Elle est
régulièrement visitée par les plongeurs. Il va sans dire qu’elle devrait
connaître de nombreuses visites dans les jours à venir…
